C’est vrai ça, comment on fait pour être un bon parent ?

Après tout, il n’y a pas d’institution qui apprenne aux adultes à devenir parents même s’il existe des initiatives intéressantes actuellement comme la Fabrique à Bonheurs. Nos propres parents peuvent nous aider aussi dans ce nouveau rôle, enfin pour certains, seulement.

C’est une sacrée transition psychique que de devenir parents et une sacrée responsabilité.

Avez vous conscience que nous façonnons les adultes de demain et par conséquent que nous sommes les sculpteurs de l’avenir ?
Houla, je m’emballe et pourtant, c’est un peu ça.

Si chaque couple qui attend un enfant peut se poser cette question : Comment être un bon parent ? ce serait déjà un grand pas en avant.

Alors allons-y, comment être un bon parent (pour moi) ?

1. Accueillir
Depuis sa naissance, ce changement de paradigme si violent qui le fait naître au monde,  jusqu’aux crises de l’adolescence, il me parait nécessaire de savoir accueillir son enfant, dans ce qu’il est. Ses besoins, ses désirs, ses émotions, ses transformations. Savoir écouter, répondre à ses sollicitations, l’entourer de tout votre amour, même lorsqu’il vous mettra une droite à 24 mois parce qu’il ne veut pas sortir de la piscine (exemple personnel :-)).

2. Être au clair avec soi-même
Vous avez des valeurs qui  impactent directement vos comportements et vos évitements. Donc inutile de le disputer longuement parce qu’il a dit un gros mot. Corrigez-vous. Devenez un modèle irréprochable, l’adulte que vous voulez qu’il soit, vous devez l’être avant lui. Elever un enfant c’est aussi l’occasion de se parfaire.

3. Prendre conscience de votre posture
Vous êtes un parent. Ce qui signifie que vous n’êtes ni un copain, ni un enfant, ni un inconnu. Mais il est normal que, dans le jeu, l’enfant cherche sa place. Rappelez lui aussi souvent que nécessaire qu’il est un enfant, votre enfant et que vous êtes son parent.

 4. Apprendre à reconnaître ses émotions et les exprimer.
Les vôtres pour commencer. Vivez-vous la colère, la tristesse, la joie, la peur, l’anxiété, la frayeur ? Savez-vous reconnaitre ces émotions en vous ?
Lorsque votre enfant traverse la rue sans regarder quelle est votre réaction ?
Je me souviens de ce petit garçon qui s’est pris une gifle magistrale dans la rue par sa mère parce qu’il avait traversé sans regarder. Le petit n’a pas compris et s’est mis à pleurer très fort. La maman n’a pas exprimé sa frayeur mais plutôt ce qui ressemble à de la colère. C’est ce qu’on appelle le racket d’émotion. On ne vit pas ses émotions, elles sont rackettées par une autre. Peut être que la bonne réaction aurait été de prendre son enfant dans les bras et de le serrer fort contre soi pour que l’enfant sente la peur de sa mère et intègre la dangerosité de son geste. Les enfants sont des éponges, vous le savez, ils ressentent vos émotions.
Aidez-le ensuite à reconnaitre ses émotions et à les exprimer. Aucune émotion n’est mauvaise. Elles font parties de nous et doivent être accueillies pleinement. L’aider à les exprimer c’est lui permettre d’apprendre à se gérer, de réduire drastiquement les crises de colères et enfin cela participe grandement à tisser votre relation de confiance.

5. Être dans l’instant présent
Vivre avec lui comme s’il allait disparaître demain. J’admets que l’idée est angoissante, mais c’est une métaphore provocante pour que vous imaginiez le vide de son absence pour ensuite ressentir la plénitude de sa présence. La vie n’est pas un long fleuve tranquille, on a tendance à l’oublier, il faut vivre chaque moment partagé intensément. Et surtout, il faut prendre le temps d’écouter, de jouer, de câliner. Être avec lui pleinement, entièrement.