Le dernier livre d’Isabelle Dadvisard  

Quelques mots sur l’auteur

isabelle dadvisard
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Isabelle Dadvisard est scientifique de formation et après des années de pratique professionnelle de l’informatique décisionnelle, elle consacre aujourd’hui tout son temps à la pratique de la Déliance transgénérationnelle. Elle travaille en équipe avec des thérapeutes qui conduisent leurs protocoles de guérison en parallèle des libérations qui s’opèrent dans la mémoire des patients.

L’auteur parle dans son livre du lien de causalité, du fait que tout a une cause et un effet, que tout est lié et que tout a un sens. Tout ceci doit être pris en compte pour libérer définitivement des blocages intimes, enfouis et souvent même gommés, effacés sciemment par d’autres méthodes proposant de couper les ponts avec son passé. La Déliance Transgénérationnelle proposée par Isabelle Davidsard permet, au contraire, de garder ce lien, de se servir de son passé ineffaçable pour en devenir riche.

Sa méthode permet de mettre au jour les blessures et les maux d’un passé ancestral qui génèrent de la souffrance et des situations bloquantes même plusieurs générations plus tard. La psycho-généalogiste propose des solutions pour faire enfin le deuil d’histoires traumatisantes qui se transmettent dans l’inconscient des générations au sein d’une famille, en apaisant les causes de ces traumatismes pour un changement durable et libérateur.

La Déliance Transgénérationnelle signifie ici la libération, le dénouement, la délivrance. C’est le dénouement des « nœuds » familiaux formés et ancrés dans nos cellules depuis des générationsLe travail passe par la découverte de ces nœuds, de leur nature et de leur responsabilité dans notre souffrance actuelle, ce qui permet de faire le deuil de ces traumatismes qui n’a pas été fait au moment où ils étaient vécus, et donc de s’en délier.

Et en pratique?

« Un don de médiumnité, une bonne base de logique scientifique et du bon sens terrien m’ont guidée vers cette découverte de la mémoire transgénérationnelle. Mais plus encore, ma ténacité et ma persévérance, chevillée à ma volonté d’aller encore plus loin, m’ont amenée à la « Déliance ». Il s’agit de l’étape ultime de la libération des nœuds formés par nos traumatismes, peurs, fausses croyances inscrits dans nos cellules depuis si longtemps. Devenir riche de son passé, de nos ancêtres ; oui, c’est possible, ce n’est pas simple, le chemin est parfois difficile, lent, décourageant, mais il devient accessible, alors pourquoi pas ? »

Voilà ce que l’auteur dit de son cheminement vers la méthode qu’elle a mise au point grâce et avec ses patients, plus de 800 personnes, au fur et à mesure des années.

Grâce à son don de médiumnité, Isabelle Davidsard reçoit des images (la plupart du temps, via ses mains qu’elle pose sur des parties du corps de son patient) qui sont interprétées avec le patient. Leur mise au jour permet de retrouver les circonstances réelles ou symboliques du drame originel. Cette lecture en commun met en lumière des évènements oubliés qui permettent au patient de comprendre ses blocages actuels, de les mettre dans le contexte transgénérationnel et d’essayer de s’en libérer, tout en cicatrisant de son passé. Et donc de s’en enrichir au lieu de s’en couper.

L’accompagnement du patient jusqu’à la matérialisation en nouvelles images (au fur et à mesure des séances) d’une solution va générer le dénouement qui n’avait pu être vécu à l’époque du drame. Le patient va être mis dans une nouvelle dynamique d’action, avec un horizon plus dégagé.

Le travail de la déliance aborde l’être dans sa globalité, avec ses quatre dimensions : son moi physique, émotionnel, intellectuel et spirituel. Toutes ses dimensions sont traitées l’une après l’autre.
Comment le corps a-t ‘il perçu l’histoire vécue ?
Quelle émotion a-t’ elle provoqué, comment a-t-elle été comprise et quel sens lui a-t’on donné ? En fonction de ces informations le nouvel équilibre pourra être installé plus efficacement et en profondeur. La déliance sera opérée sur tous les niveaux.

Isabelle Dadvisard ne prétend pas soigner ses patients, ne prétend pas donner des solutions à tous les problèmes, mais livre son cheminement vers un savoir alternatif à l’approche traditionnelle, cartésienne. Elle espère provoquer avec son livre un petit effet papillon, une impulsion nouvelle vers une approche plus globale, plus fédératrice du soin de la personne.

Mon avis 

Je me suis sentie un peu sceptique au début de ma lecture, et pour cause, je l’avoue, la médiumnité que l’auteur utilise dans son travail de psycho-généalogiste. Mais finalement l’ouvrage, loin du registre du surnaturel, explique et décrit comment l’auteur lit dans les images qu’il lui est donné de voir, comment elle vit ce don et les questionnements qu’elle a elle-même sur ce don en tant que femme des sciences. Toutes ses démarches, lecture des images, la pose des mains sur telle ou telle partie du corps de son patient sont expliqués du point de vue le plus logique, scientifique possible.

Son livre est donc construit de façon empirique, avec sa pratique, ses expériences, tâtonnements, doutes… et finalement découverte et certitude de tenir entre ses mains de nouveaux chemins d’investigation. Tout cela est illustré par de multiples exemples pour bien intégrer cette nouvelle approche.

La progression dans le livre est facile, l’écriture est accessible. En revanche, à mon avis, il faudrait peut être avoir lu un ou deux ouvrages de base sur la psychogénéalogie avant d’entamer celui-ci. Si l’on est pas (encore) persuadé que notre corps et nos cellules se souviennent de ce qui est arrivé à nos ancêtres que l’on a même pas connu et qu’on en est influencé, ce livre n’est pas pour maintenant.

Pour ceux qui sont en phase avec le processus de transmission de l’esprit à travers les générations et qui ont même peut-être déjà essayé des approches comme la sophro-analyse et le travail avec les mémoires prénatales (très proches au niveau du concept et du but recherché, mais sans médiumnité) ce ne sera qu’un approfondissement, une ouverture de champ d’observation et d’acceptation encore plus grande. Et je trouve que ce ne serait pas de trop si un peu plus de personnes prenaient conscience que nos ancêtres ne nous transmettent pas que la couleur de nos yeux, mais qu’il y a tant de choses qui nous lient et qui peuvent être connues, vues différemment, corrigées s’il le faut pour nous, pour nos enfants, pour une vie encore plus riche et moins limitée dans le temps et dans l’espace à notre seule personne. On se sentirait moins seul et plus léger !

Éditions Dervy

Tarif :  19€

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