Parler de la mort pour parler de la vie, incongru dans un livre destiné aux petits ? Pas tant que ça dans ce livre délicat et joyeux pour tous à partir de 5 ans.

Parce qu’elle s’ennuie, la Petite vieille accueille la mort dans sa maison. Sauf qu’à force de faire patienter Madame la Mort, elle finit par faire entrer enfants, musique et voisins dans sa maison. La vie quoi…

Les petits plaisirs de la vie

Cela peut paraître un peu étrange d’avoir la mort comme personnage, surtout qu’elle n’est pas le sujet central. Au contraire, Stéphane Servant, en faisant entrer Madame la Mort dans la maison de la Petite Vieille, a plutôt voulu montrer combien la vie est belle quand on sait en profiter. Thé, sablés, jeux d’enfants ou notes de violon sont autant de petits bonheurs que la Petite Vieille réapprend à aimer. Il faut dire que Madame la Mort est plutôt accommodante et facile à divertir, rien à voir avec la Faucheuse !

Cette leçon de bonheur est d’ailleurs parfaitement illustrée par le trait chaleureux d’Irène Bonacina. Madame la Mort n’a rien d’effrayant, la Petite Vieille est  particulièrement attachante et l’ensemble des dessins donne une impression de mouvement continu.

Carpe Diem

« Cinq minutes de plus ou de moins, quelle importance ? » Cette phrase est le leitmotiv du livre : savoir prendre le temps, être présent à soi et à ce qu’on fait. Elle montre aussi que la présence des autres est essentielle. Il faut savoir prendre le temps de s’arrêter pour rendre visite à quelqu’un, mais aussi prendre le temps de retenir quelqu’un… Inutile de dire que Madame la Mort finit par rentrer seule. Un livre très souriant et une belle leçon qui n’est finalement pas que pour les enfants !

Cinq minutes et des sablés
Texte de Stéphane Servant
Illustration d’Irène Bonacina
Editions Didier Jeunesse
Prix : 13,10 €
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