Le triangle dramatique ou triangle de Karpman, ça vous dit quelque-chose ?

Idéalement, je devrai commencer par vous présenter quelques concepts d’Analyse Transactionnelle d’Eric Berne car le triangle dramatique est directement basé sur cette vision des interactions et relations entre les personnes. Mais ce modèle transactionnel me semble être un bon début pour mettre un pied dans l’AT et prendre conscience de la manière dont nous nous distribuons les rôles dans nos relations inter-personnelles.

Il faut savoir que l’analyse transactionnelle est utilisée dans les entreprises pour gérer les problématiques organisationnelles, savoir manager, gérer les conflits, développer la cohérence et la coopération dans les équipes. C’est une approche lumineuse pour comprendre ce qui se joue avec les autres et soi-même. Personnellement, en comprenant les concepts de l’AT, j’ai eu l’impression qu’une lumière s’allumait au-dessus de ma tête et que des petits anges s’étaient mis a chanter alléluya en tournoyant  dans la lumière. Vous voyez le genre ?
Lumineux, je vous dis.

L’intérêt du Triangle Dramatique c’est qu’il est simple à comprendre et vous pourrez sans doute vous y reconnaître. Moi même, je m’y suis reconnue et j’avoue que ça ne m’a pas fait pas plaisir. Mais c’est ça la magie du développement personnel : on se prend des gifles monumentales qui nous font redescendre de trois marches sur notre escalier intérieur et puis on s’aperçoit, trois marches plus bas, qu’il y avait une porte, là, qu’on avait pas vu auparavant : Une porte qui mène vers un chemin beaucoup plus sympa et surtout plus rapide vers la réussite de nos objectifs. Une porte vers un ascenseur. Alors, prêts pour le voyage ?

Avez-vous déjà remarqué combien nos relations aux autres sont parfois difficiles ?

Quelques citations situationnelles pour débuter :

« J’ai l’impression de ne jamais être à la hauteur pour toi, quoique je fasse ! tu me fais toujours des reproches, tu n’es jamais contente !! Pourtant, je n’arrête pas de te montrer mon amour, c’est pour toi que j’ai acheté cette maison mais tu trouves toujours le moyen de te plaindre ! Je travaille comme un fou pour te donner tout ce que tu veux, c’est ma mort que tu veux ?! »

« Qu’est ce que tu as réussi dans ta vie mon fils ? Tu n’as rien. Pas de situation professionnelle stable, pas de maison, pas d’argent. Tu as quel âge déjà ? hein ? 42 ans ?! Ah oui. Tu n’as rien et tu as 40 ans, c’est presque le début de la fin de ta vie. Tu ne réussiras jamais »

« Mais pourquoi  est-ce que je tombe toujours amoureuse d’hommes mariés ? Tu vois, il ne veut pas rompre avec moi, il me dit qu’il aime sa femme d’un amour incommensurable. Pourtant il ne peut pas vivre sans moi, c’est ce qu’il me dit. Je suis malheureuse et en colère parce qu’il me maintient dans une position pas claire alors que je veux être sa femme. En même temps, je l’aime tellement. Le quitter me tuerait. Ca fait trop mal d’aimer. J’aimerais qu’on m’anesthésie, j’aimerai ne plus ressentir d’émotions…  »

Ces situations dans lesquels nous sommes en interaction sont appelés des transactions en AT. Dans les relations difficiles, Karpman a mis en lumière le fait que nous pouvions endosser différents rôles en dehors du modèle classique de l’analyse transactionnelle qui présente, le parent, l’adulte et l’enfant. Dans ce modèle (vous ai-je dit qu’il était lumineux déja ?!), Karpman nous parle de Victime, Bourreau et Sauveur.

Je vous ai préparé une petite image pour vous en dire plus :

Nos interactions génèrent des conflits avec nos proches ou dans notre vie professionnelle parce que ces mécanismes souvent inconscients s’activent d’une manière automatique la plupart du temps. Dans la cour d’école, déjà, les jeux psychologiques du triangle dramatique existent :
« T’es plus mon copain si tu vas pas taper Timéo » (Persécuteur)
« Sacha ne veut plus jouer avec moi, personne ne veut jouer avec moi » (Victime)
« Je me suis disputé très fort avec Léopold parce qu’il avait pris le jouet de Lila » (Sauveur)

Nous pouvons être tour à tour victime, persécuteur ou sauveur dans la même conversation. Il peut même arriver que dans notre dialogue intérieur, il y ai un persécuteur et une victime. Vous vous souvenez de la petite voix qui tourne en boucle dans notre tête et qui porte des jugements sur nos comportements. Pas besoin d’être schizophrène pour autant. Nous pouvons être un bourreau pour nous même.

Notre part de responsabilité dans tout cela = 100%
Pour qu’un jeu psychologique puisse se passer, il faut que tout le monde soit dans la transaction. Un comportement de persécuteur appelle un comportement de victime et vice versa. Si la transaction attendue n’est pas la celle qui est produite en face, c’est le conflit ouvert. Et ce n’est pas plus mal, car ça peut permettre de recadrer les choses, de méta-communiquer.

Pour finir, je vous propose un petit jeu  : Reconnaître les rôles des protagonistes dans les films suivants :

Dans le Parrain, de Francis Coppola.
Ce film est un peu une caricature en matière d’AT.
Jonnhy Fontane vient réclamer de l’aide au Parrain parce qu’un producteur d’Hollywood ne veut pas lui donner un rôle dans un film alors qu’il en a vraiment besoin pour sa carrière. Quel rôle transactionnel joue Vito Corléone ? Quel est celui de Johnny Fontane ?

 

Dans Rocky VI. Désolée pour cette version mais je n’ai pas trouvé d’extrait avec la voix du comédien doubleur Alain Dorval (ouh ! sacrilège !!!!) ou l’on voyait l’intégralité de la transaction entre le père et le fils.
Ici, le fils de Rocky Balboa ne souhaite pas que son père fasse le combat. Quels sont le(s) rôle(s) que le fils endosse(ent) alors ?

 

Alors, alors ? vous avez trouvé ?
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