Le chocolat : Histoire & Chiffres

Ramené en Europe au XVI ème siècle dans les malles des conquistadors espagnoles, le chocolat connait un succès fantastique dans les cours royales. On le dégustait sous forme de breuvages en y ajoutant du miel et de la vanille pour couvrir son amertume naturelle. C’est seulement au XVIII ème siècle que l’on commence à le consommer dans un état solide, après qu’on soit parvenu à extraire le beurre de cacao des fèves.
Au XIX ème siècle, les premières fabriques (Cadbury, Van Houten, Menier…) de chocolat apparaissent en Europe et rivalisent d’innovation pour proposer un chocolat toujours plus fondant, créatif et addictif.

Aujourd’hui, 98% des familles françaises en consomment. Selon le Journal de Net, nous en achèterions 6,1 kilos/personne/an dont plus de la moitié serait consommée sous forme de tablettes (32,2 %) et de bombons (23,7%). Même si ces chiffres semblent importants, nous ne sommes pas les plus gros consommateurs européens. Ce sont les allemands qui montent sur le podium des cacaomanes avec 11,6 kilos/personne/an suivis des anglais avec 9,7kg et des danois avec 8,1kg. Nous, français, n’occupons que la septième place.

Le chocolat est devenue une véritable économie dans laquelle de grandes marques tiennent le haut de l’affiche : Kinder, Lindt, Milka, Nestlé et pourtant des outsiders entrent sur ce marché déjà bien occupé proposant un chocolat différent : Le Raw Chocolate ou le chocolat cru.

Pourquoi le chocolat cru ?

Si vous avez une plaquette de chocolat dans vos placards, je vous invite à regarder de plus près son étiquette. Il n’est pas rare d’y lire les ingrédients suivants : Emulsifiant : Lécithine de Colza, matière grasse de lait anhydre, beurre concentré, huiles végétales, lactosérum en poudre etc… Selon si on consomme du chocolat noir ou au lait, les compositions sont plus ou moins longues.

Dans l’industrie du chocolat, les fèves de cacao sont torréfiées à plus de 140° afin qu’elles dégagent plus d’arômes, puis vient l’étape du conchage qui se fait à 70° pendant plus de 12h et qui permet de bien mélanger les différents ingrédients qu’on ajoute au chocolat.

Dans le chocolat cru, il n’y a pas de torréfaction des fèves à 140°, ni même de conchage. Les graines sont séchées à moins de 45° puis broyées et mélangées avec les autres ingrédients : beurre de cacao, sucre, etc…
Les fabricants de chocolat cru choisissent avec attention la qualité et la provenance de leurs fèves de cacao issues de l’agriculture biologique. Pour la plupart, leurs marques portent le logo VEGAN, assurant qu’aucun composant animal ne figure dans ses ingrédients. Fan de chocolat au lait, passez votre chemin. Ici on ne parle que de chocolat noir. Je vous invite tout de même à tester ce chocolat cru d’un autre genre bourré d’anti-oxydants et de magnésium.

Chocolat, Mon amour !

J’aime toutes les sortes de chocolat. Sous toutes ses formes. Je ne suis pas difficile.

C’est en parlant chocolat avec mon kinésiologue, également grossiste en produits crus, que j’ai découvert un nouveau monde jusqu’alors inconnu. Il me fit goûter des échantillons de chocolat cru et à ce moment là, je me suis dit qu’il fallait que j’en sache plus sur cette nouvelle sorte de chocolat : je fis main basse sur quelques produits chocolatés dans mon mon magasin bio préféré, nous fîmes une dégustation et en voici le résultat.

Eclats de fèves de Cacao biologiques – Cru ou pas ?

Pourquoi ? : Je n’ai jamais mangé de fèves de cacao de ma vie et la curiosité m’a piquée lorsque j’ai vu ce sachet de 30 grammes dans le rayon.
Le produit : Les éclats sont issus de cacao Criollo. Cette variété de cacao est très recherchée car le rendement est faible – 5 à 10% de la production mondiale – et l’histoire veut que ce soit le cacaoyer des Mayas. Ici les fèves ont subis une torréfaction douce, on ne peut donc pas parler véritablement de chocolat cru. Les éclats de fèves sont enrobés de sucre de fleurs de coco bio.
En bouche : Les éclats sont croquants sous la dent, on obtient à la fois l’arôme de la fleur de coco et l’amertume du cacao en fin de palais qui pourrait bien accompagner le café. Si on garde les éclats en bouche comme on pourrait le faire avec un bombon au chocolat, inutile d’attendre qu’ils fondent ! C’est l’enrobage en sucre qui disparaitra en premier. Les éclats de fèves restent intacts jusqu’au premier coup de molaire laissant échapper toute l’amertume du chocolat noir.
Tarif : 3, 50 €

PANA CHOCOLATE – 60 % cacao – à la menthe

Pourquoi ? : J’ai découvert les chocolats PANA chez mon kinésiologue qui m’a fait goûter plusieurs échantillons : Chocolat coco-goji, chocolat-Orange.
Fan d’After Eight, le fameux carré de chocolat noir à la crème de menthe, j’ai voulu tester la variété PANA à la menthe poivrée.
Le produit : L’emballage en carton et son design sont très jolis. A l’intérieur, la petite plaquette de chocolat (6 carreaux pour 45 grammes) est enrobée dans un papier pour la conservation. Des motifs et des mots sont imprimés en défonce dans les carreaux épais et larges : Coeur, Love, Earth…
En bouche : Fan des After Eight et de l’huile essentielle de menthe poivrée, je suis aux anges ! Ce chocolat noir n’est pas très dur, mes dents s’enfoncent doucement dans le carreau pour le couper en deux. Le morceau fond doucement en bouche pour libérer pleinement l’essence de la menthe poivrée pleine et puissante, contrastant avec la douceur du chocolat noir. Avec cette variété de chocolat, inutile de manger autre chose ensuite. La puissance de la menthe reste longtemps en bouche.
Tarif : 3,95 €

OMBAR – 72 % de chocolat noir

Pourquoi ? : Parmi la gamme de chocolats crus proposés par mon magasin bio, c’est la marque de chocolat crû qui me paraissait la plus proche du chocolat noir proposé par l’industrie traditionnelle.
Le produit : Une plaquette de chocolat emballée comme on pourrait en trouver dans le commerce traditionnel si ce n’est que cette plaquette ne pèse que 35 grammes. Le chocolat est solide et compact et Ombar a ajouté des probiotiques à sa recette pour le maintien de notre flore intestinale.
En bouche : Réalisé avec un cacao équatorien et édulcoré avec du sucre de fleur de coco, ce chocolat fond doucement en bouche libérant un arôme agréable et puissant de chocolat noir. La recette de ce chocolat est la plus « straight » de toute : pâte de cacao cru + sucre de fleur de coco + beurre de cacao + Bacillus Coagulans (Les probiotiques)
Tarif : 2,75 €

Rrraw – Doux Rêve – Cajou & Coco

Pourquoi ? : Le conditionnement m’a semblé intéressant : des petits cubes empilés dans une petite boite rectangulaire. J’ai longuement hésité devant les spécialités proposées et j’ai finalement opté pour la version cajou-coco.
Le produit : La marque est française (coco-rico !!!) et propose un conditionnement rigolo : 55 grammes réparties sur 16 petits cubes sublimes de chocolat noir fondant. Un peu comme dans la recette de Pana, Rrraw ajoute de l’huile de noix de coco, des épices et du sel pour un résultat gustatif divin.
En bouche : Ce chocolat est absolument sublime. La texture est douce et onctueuse dès lors que le cube entre en contact avec le palais. Le sucre de la fleur de coco est justement dosée et ne masque pas l’amertume de ce cacao Criollo si rare et puisssant. Les éclats de cajou apporte un peu plus de texture à l’ensemble. Un cube suffit à combler notre besoin en chocolat. Rrraw, c’est un délicieux moment présent.
Tarif : 7,30 €

On dit que le chocolat est addictif sans doute parce que sa dégustation est une expérience sensuelle dans laquelle tous nos sens sont sollicités : l’odorat, le toucher, le goût, la vue, l’ouïe. Manger du chocolat, c’est être présent à cette expérience sensorielle et à nous même. Un pur moment présent !
Le prix du chocolat cru est plus élevé que celui d’un chocolat industriel mais l’expérience sensorielle est loin d’être similaire et avec le cru, vous mangez moins de sucre, plus d’anti-oxydants et de magnésium.

Et vous, avez vous déjà tenté l’expérience du chocolat cru  ?