Nous sommes de plus en plus nombreux à vouloir nous soigner naturellement, à ne plus vouloir de chimie dans nos corps. Les plantes ont des capacités incroyables de guérison, d’aide et de soutien.  Je suis certifiée en aromathérapie et que je sais à quel point nous pouvons être mal informés. Je profite de cet article pour faire un tour de toutes les merveilles que nous offre la nature et surtout vous apporter des éclairages afin d’utiliser cette médecine de manière sécuritaire.

Qu’est ce qu’une huile essentielle ?

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Une huile essentielle est la substance obtenue d’une plante aromatique après extraction de son essence par distillation à la vapeur d’eau. Toutes les plantes ne sont pas aromatiques. On utilise celle dont le pourcentage de molécules aromatiques contenues dans une ou plusieurs parties de la plante (fleurs, feuilles, racines, zestes…) est élevé.
Ces molécules naturelles sont stockées dans des poches à essence que possède la plante, vous pouvez les observer en regardant une feuille d’oranger au soleil par exemple.

Pour fabriquer son essence, la plante a besoin de dioxyde de carbone CO2, d’eau, des minéraux du sol et du soleil. La même plante donnera une essence différente en fonction du terrain où elle est, le temps, l’altitude, et des insectes dont elle doit se défendre… Pour obtenir une belle huile essentielle, le savoir faire des producteurs est indispensable pour déterminer le meilleur moment pour récolter.

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Une fois la récolte réalisée, vient le temps de la distillation. Il existe plusieurs techniques :

  • L’expression à froid, utilisée pour les agrumes.
  • La distillation à la vapeur d’eau avec le fameux alambic.
  • L’extraction au dioxyde de carbone utilise le gaz carbonique qui dans un état semi gazeux dissout les molécules aromatiques. On a alors une odeur aussi proche que possible de l’odeur naturelle de la plante.

L’huile essentielle est constituée de molécules aromatiques volatiles, elles s’oxydent et s’évaporent si vous laissez votre flacon ouvert. La lumière et la chaleur ne sont pas non plus leurs amies, d’où les flacons en verre ambré.

L’aromathérapie est la thérapie utilisant les huiles essentielles pour traiter des pathologies et améliorer votre bien-être et votre santé.

Bien acheter une huile essentielle

Lorsque vous achetez une huile essentielle, il y a des mentions obligatoires qui doivent figurer sur l’étiquette. Bien évidement le nom du producteur est, lorsque vous le connaissez, un gage de qualité.

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Une étiquette DOIT impérativement faire figurer :

  • le nom commun de la plante
  • son nom précis latin qui évite toute erreur
  • la partie de la plante distillée : fleurs, racines, feuilles…
  • son chémotype CT : la composition biochimique d’une même plante peut selon sa zone géographique, altitude, ensoleillement… varier totalement et donner des essences totalement différentes. Leurs propriétés peuvent alors devenir totalement différentes, et les indications thérapeutiques aussi. On utilise alors le terme de chémotype pour les différencier. Par exemple : un thym à linalol, thym à thujanol, thym à géraniol… Idem pour les cannelles, eucalyptus, romarin…
  • le type de produit : huile essentielle, essence, absolue, hydrolat.
  • une référence de qualité : bio, demeter…
    Attention achetez vos HE d’agrumes TOUJOURS bio. En effet, l’expression à froid utilise les zestes des agrumes et si ils ne sont pas bio, vous avez le droit à une belle huile essentielle de pesticide !

 

Attention le terme « naturel » n’est pas une garantie : une essence peut être dite naturelle légalement si elle contient moins 30% de molécules de synthèse et si celle-ci existe dans la nature.

L’aromathérapie en toute sécurité :

L’aromathérapie ne remplace en aucun cas la prescription de votre médecin. Ce sont des médecines douces qui accompagnent à merveille les soucis du quotidien ou soutient un traitement en place. Je rappelle que les molécules des huiles essentielles sont des molécules biochimiques actives qui ont une action sur nos corps. Certaines peuvent être toxiques à haute dose,  dermocaustiques, abortives, d’autres sont déconseillées si on prend des anti-coagulants, d’autres encore sont hypotensives

Lorsque vous lisez des recettes, vérifiez-les auprès de personnes compétentes.

1 goutte d’huile essentielle, c’est 1 GOUTTE, et pas plus !

Toutes ces molécules sont actives (et parfois dangereuses en cas de surdosage) et doivent donc être prises avec précautions. Respectez scrupuleusement les conseils d’utilisation : si vous lisez interdit au moins de 3 ans, c’est qu’il y a une raison !

  1. Jamais on ne boit d’huile essentielle. Sauf conseil d’un spécialiste.
  2. On garde les huiles essentielles à l’abri des enfants.
  3. Les personnes à risque ou fragiles ne s’auto-médique pas ! Femmes enceintes, nourrissons, enfants, asthmatiques, épileptiques…
  4. On ne met les huiles essentielles dans aucun orifice naturel : yeux, oreilles, nez… nos muqueuses sont fragiles !
  5. On teste toujours une huile essentielle dans le pli du coude où la peau est fine avant de l’utiliser pour vérifier une réaction allergique éventuelle.
  6. On utilise toujours une huile essentielle diluée. Elle n’est pas plus efficace pure, elle a juste une action plus rapide. Mais certaines sont dermocaustiques et risqueraient de vous brûler.
  7. On ne met jamais d’huile essentielle pure dans le bain ! En effet, elles ne se mélangent pas à l’eau. On peut les mélanger avec du savon liquide ou du shampoing mais renseignez vous avant !
  8. Jamais de citrus sur la peau au soleil : les citrus surtout contenus dans les agrumes sont photosensibilisantes. Vous risquez de vous retrouver avec des taches brunes indélébiles et potentiellement cancérigènes.
  9. On respecte parfaitement (nombre de goutte) la posologie donnée !

Cela peut paraitre rébarbatif mais votre sécurité est primordiale, et si vous voulez bien utiliser cette médecine incroyable et magnifique, il faut le faire de la bonne manière et en conscience !

Si vous vous mettez des huiles essentielles dans les yeux ou une huile essentielle dermocaustique sur la peau : n’utilisez surtout pas d’eau ! Prenez de l’huile végétale type huile d’olive, tournesol… et mettez quelques gouttes dans vos yeux puis tapotez avec un coton.

En cas d’ingestion : Ne pas faire vomir, ou boire de l’eau, du lait… mais prendre du charbon actif en poudre. Le charbon activé s’utilise en suspension dans l’eau (240 ml d’eau pour 20 g de charbon) à raison de 0.5 à 1 g de charbon par kg de poids corporel chez l’enfant, 30 à 50 g chez l’adulte. puis contactez le centre anti-poison : 01 40 05 48 48 ou le samu au 15 en indiquant le nom latin de l’huile ingérée.

Beaucoup d’articles avec des recettes toutes faites circulent dans les médias et sur internet. Et j’ai vu des choses totalement délirantes ! Des recettes avec 8 huiles qui sont redondantes mais qui vous en fait acheter plus, des recettes sans précaution d’emploi, et certaines dangereuses qui vont font avaler ou mettre pure sur la peau des huiles dermocaustiques ! Alors avant d’utiliser sur vous ces recettes, vérifiez qui les a écrit et en cas de doute tournez vous vers des professionnels de l’aromathérapie. Il est de votre responsabilité de vérifier les sources et de prendre soin de votre santé !

Vous voilà paré pour prendre soin de vous plus naturellement et surtout en sécurité. Même si elle est qualifiée de médecine douce, l’aromathérapie utilise les principes actifs des plantes, et elles sont puissantes ! Surtout n’oubliez pas le plaisir de votre nez, sentez, respirez… prenez du plaisir !