Un étude révèle que lorsque des parents apprennent que le bébé qu’ils attendent est une fille, leur aversion au risque double soudainement.

L’aversion au risque, c’est quoi ?

C’est tout d’abord une notion aux frontières de la psychologie qui nous parle d’un comportement économique.

Comme le dit David Louapre du Blog Science Etonnante : « une situation de risque désigne une situation avec un gain possible, mais à l’issue incertaine. Il s’agit par exemple d’un placement dont le rendement n’est pas garanti, ou simplement d’un jeu de hasard. »

Mais la notion peut également être étendue à d’autres domaines, comme l’achat de la destination des vacances, l’achat d’une voiture, le choix du trajet pour aller au travail… etc…

L’impact de la grossesse sur le comportement parental

La grossesse et la parentalité sont des événements psychologiques majeurs dans la vie de toute personne, et un bébé peut changer les attitudes à risque.
Selon les estimations de l’UNICEF, 353 000 bébés naissent chaque jour dans le monde. Cela signifie qu’une proportion importante de la population peut être affectée par des changements.

Dans leur étude intitulée «Les bébés féminins en tant que déterminant de l’aversion aux risques chez les adultes», Ganna Pogrebna et Andrew Oswald, du Département d’économie de l’Université de Warwick, et David Haig, du Département de biologie organique et évolutive de l’Université de Harvard, explorent l’effet de connaître le sexe d’un enfant sur l’attitude des parents à l’égard des comportements à risque.

Dans cette étude, la première de son genre, les auteurs ont recueilli des données prénatales et post-naissance des hôpitaux du Royaume-Uni et d’Ukraine, ce qui permet des analyses longitudinales et transversales de ces attitudes.

Comme l’indiquent les auteurs, «l’effet mesuré du genre de l’enfant», une fois connu, «est considérablement plus important que celui des autres influences sur l’aversion au risque chez les adultes.»

Une fois que le genre de l’enfant a été révélé avant ou au moment de la naissance, les parents de filles se révèlent « presque deux fois plus averses au risque que les parents de garçon ».

Un sentiment qui se poursuit des mois après la naissance de l’enfant. En outre, l’augmentation des sentiments d’aversion au risque a touché les deux parents de manière égale, excluant les explications qui pourraient indiquer les différences hormonales entre le père et la mère.

Les parents de garçons et de filles ont une propension différente à s’engager dans des comportements risqués. Ce résultat a des implications intéressantes pour le marché de l’assurance.

La recherche en économie et en psychologie a établi que les choix des personnes dans des situations risquées sont affectés par leur tolérance à différents niveaux de risque (également appelés attitudes à risque).

La science économique classique fait valoir que l’attitude du risque est une caractéristique innée et que cette caractéristique ne change pas au cours de notre vie. Pourtant, les preuves récentes de la science et de la psychologie de la décision suggèrent que nos comportements à risque peuvent changer en fonction des circonstances différentes dans lesquelles nous prenons des décisions. Nos attitudes à risque peuvent également être affectées par notre état psychologique et différents événements qui se produisent au cours de notre vie.

Et vous, si vous êtes parents de fille, avez-vous remarqué une modification de vos comportements à l’annonce du sexe de votre enfant ?