Din’Roa, c’est le nom d’une petite fille que sa mère laisse seule un soir, avec la responsabilité de garder son petit frère. Un ours frappe alors à la porte, prétendant être leur grand-mère…
Eloge de la ruse et de l’action
On est ici entre Le Petit Chaperon Rouge et Le loup et les Chevreaux, avec la figure du visiteur malveillant à qui il ne faut pas ouvrir. Sauf que là où dans nos contes européens tout le monde se fait croquer, le conte chinois nous présente une super héroïne courageuse et rusée, qui découvre rapidement la véritable identité de celui qu’elle a fait entrer chez elle. Son alter égo pourrait être le Petit Poucet. Tout aussi inventive, Din Roa sauve son petit frère avant de s’enfuir, pour finalement tuer l’ours.
Une petite fille exemplaire
Les contes sont faits pour expliquer aux enfants le fonctionnement du monde, ainsi que leur place dans la société. Une petite fille complètement autonome qui terrasse un monstre, ça ne me rappelle rien de ce qu’on m’a lu petite fille ! Ici le conte explique assez simplement qu’il faut être plus intelligent(e) que les prédateurs pour sauvegarder sa famille. Chose assez remarquable, il n’y a pas d’hommes dans l’histoire, juste le petit frère, qui est le petit trésor à sauvegarder. D’ailleurs mon fils à la fin du livre m’a un peu estomaquée en déclarant « Pff y’en a marre c’est toujours les filles qui gagnent ».
Changement d’époque ?
Din’Roa la vaillante
Texte de Jean-Louis Le Craver
Illustrations de Martine Bourre
Editions Didier Jeunesse
Prix : 11,95 €
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