Lorsque l'on prend la décision de travailler avec un thérapeute, on a déjà fait la moitié du chemin vers soi. Mais tout reste à faire car il faut trouver la bonne personne. Celle qui sera notre accoucheur en nous permettant de faire émerger notre identité réelle, de nous faire vivre le "Deviens qui tu es" de Nietsche.
Mais de quoi je parle ?
De prendre soin de la psyché.

A mon avis (et ça n'engage que moi), on devrait s'occuper un peu plus de notre psyché comme on s'occupe de notre corps.  Je vais faire un raccourci pour vous aider à comprendre :
Si je mange tous les oeufs et autres petits lapins, poules en chocolat que mon fils a reçu pour Pâques, mon corps n'en sortira pas indemne, sans doute avec 1 ou 2 kilos en + dans le meilleur des cas.
Si je ne fais rien, je vais garder mes petits kilos,  mais si je fais quelque chose (comme du sport et un gros stop sur le chocolat), je vais pouvoir rétablir mon équilibre. Pour la psyché, c'est pareil. On vit tous les jours (Oui, vous ne le saviez pas...) et il se passe quotidiennement des trucs agréables comme des choses désagréables. Comment fait-on pour nettoyer la psyché et garder l'équilibre ? Comment supprimer les pensées non-aidantes qui viennent nous polluer et nous entraîner dans des comportements non-aidants, voire destructeurs ?

Et ben, on va voir un psy, un coach, un consultant en développement personnel, un sophrologue, etc... Bref un thérapeute, un professionnel de la relation d'aide.

Je le répète : Inutile d'attendre d'aller mal pour consulter.
Vous attendez d'avoir les chicots pourries vous, pour aller voir le dentiste ?
Non ?
Et bien, pourquoi ne pas appliquer cette hygiène à votre psyché ?

Voici quelques conseils qui vous permettront de trouver LE thérapeute adapté à votre besoin.

1. LE CHOIX DE LA TECHNIQUE

Techniquement, vous avez l'embarras du choix et tout dépend de votre besoin initial. Si vous avez besoin de travailler sur votre passé, de travailler sur des comportements récurrents de sabotage, vous pouvez vous orienter sur les TCC : Thérapie comportementale et cognitive. Dans ce cadre, il n'y a que les psychothérapeutes qui soient en mesure de vous aider cependant vous pouvez également opter pour d'autres outils considérés comme des thérapies brèves : Hypnose, PNL (Programmation Neuro-Linguistique), Sophrologie, Relaxation, Kinésiologie, EFT etc...
Les thérapies dites brèves le sont en comparaison avec les thérapies psychanalytiques qui peuvent durer, durer... des années... J'avais envie de faire une métaphore avec le petit lapin rose de Duracell, mais je m'arrête là.
Bref, pour avoir une idée des techniques que vous pouvez choisir le Magazine Psychologies a fait un très bon dossier sur le sujet. C'est sur internet, je vous laisse chercher :-)
Bref, l'essentiel pour vous c'est d'être à l'aise avec la technique proposée.

2. PIGNON SUR RUE

Pour moi, un thérapeute doit communiquer sur son activité tant sur le web que dans le monde physique. Ainsi le professionnel ayant une adresse physique est à privilégier : cela signifie qu'il s'est "installé" et que son activité est professionnelle, déclarée aux assurances. S'il a un site web, c'est encore mieux. Ainsi vous pouvez faire connaissance avec lui, savoir ou il a été formé, s'il fait partie d'une association de praticiens et vous pouvez consulter les liens. Une bonne manière d'être rassuré.

Avoir une vitrine sur internet, c'est un gage de professionnalisme car beaucoup d'associations de défense mais aussi la Miviludes surveillent avec intérêt les dérives sectaires et les pratiques déviantes en matière de santé via le net.
Toutes ces informations fournies par le praticien doivent vous permettre de passer à l'étape suivante : la prise de rendez vous par téléphone. Vous pouvez même faire une sélection de plusieurs praticiens pour ensuite choisir celui avec lequel vous travaillerez.

3. QUALITÉ DU PREMIER CONTACT TELEPHONIQUE

On peut faire passer beaucoup de choses par la voix et cette première étape me semble très importante. Personnellement, je n'aurai pas aimé passer par un intermédiaire pour prendre mon premier rendez-vous, le premier échange est essentiel pour créer l'alliance thérapeutique, et ça passe aussi par le téléphone.
Lors de ce premier coup de fil, si le thérapeute travaille et qu'il n'a pas de standard il n'est pas rare de tomber sur le répondeur. Il vous rappellera dès qu'il aura un créneau de libre pour échanger avec vous sur vos objectifs, ce que vous attendez d'une thérapie. S'il pense qu'il peut vous aider à atteindre vos objectifs il vous fixera un rendez-vous pour une première rencontre sinon il vous ré-orientera vers un confrère qui aura les compétences pour vous aider.

4. UN LIEU ACCESSIBLE & UN ESPACE ACCUEILLANT

 

On y pense pas toujours, mais il est nécessaire que l'emplacement du cabinet soit facilement accessible pour vous. Effectivement, vous allez devoir y aller souvent, la fréquence dépendant de vos objectifs, de vos besoins et de vos moyens financiers. Alors pour intégrer facilement cette routine dans votre agenda, je vous encourage à réfléchir à votre emploi du temps et à vos habitudes.

En région parisienne, trouver un thérapeute qui travaille le week end, c'est difficile mais parfois ils proposent des horaires ajustés : tard le soir ou tôt le matin. Pensez également à l'heure du déjeuner que vous pouvez mettre à profit. Néanmoins, certaines séances sont parfois remuantes et si vous avez une réunion importante l'après-midi, ça peut être compliqué à gérer.
Au delà de la contrainte de lieu et de temps, vous devez vous sentir bien dans le cabinet du thérapeute. C'est très subjectif comme sentiment mais ça peut être important pour vous car cela participe au succès de votre travail.

 

5. ANAMNÈSE & POSITION BASSE

L'anamnèse a lieu lors de la première séance. On y raconte son histoire, ses symptômes, ses souhaits et ses objectifs. Cette étape est importante parce que vous avez une manière de vous exprimer, des processus mentaux, des comportements qu'il est nécessaire de communiquer à votre nouvel allié, ce thérapeute que vous avez choisi et qui sera chargé de vous accoucher de votre nouvelle identité, la version améliorée de vous-même. C'est là que vous verrez si vous avez envie de poursuivre avec lui ou pas. La premier rendez vous est primordial, son accueil, sa manière d'aller à la rencontre de votre vécu, de mettre à votre disposition l'espace nécessaire pour vous raconter, tout ceci est très important.
Hippocrate disait "Primum non nocere" autrement dit : avant tout, ne nuire en rien. Et c'est important d'autant plus pour les professionnels de la maïeutique qui se doivent d'accueillir le consultant sans jugement et dans le respect de sa carte du monde. Nous sommes tous différents et en cela, le thérapeute doit avoir suffisamment travailler sur lui même pour rester neutre et laisser son client évoluer à son propre rythme.

6. TARIF & FRÉQUENCE

Selon la spécialité choisie, les tarifs sont différents. C'est un sujet important car cela déterminera votre budget mensuel et la fréquence de vos consultations. A Paris, ou en région parisienne les tarifs sont proches d'un rendez-vous chez un médecin spécialiste en dépassement d'honoraires : Au minimum 60 € pour plus ou moins 50 minutes. Certains peuvent vous proposer un tarif réduit contre un engagement sur un certain nombre de séances. C'est à vous de voir.
Personnellement, je suis contre ce genre de pratique car pour moi cela porte atteinte au libre arbitre du consultant. Le seul engagement que vous devez avoir dans une thérapie, c'est envers vous-même.

 

Voilà, j'espère vous avoir aider un peu avec cette check list.
Sachez tout de même que le chemin vers soi n'est pas pavé de fleurs mais plutôt bordé d'épines, de résistances et peut être même de larmes. C'est normal. Il vous faudra de la volonté et de la persévérance pour accoucher de vous-même. Personnellement, il m'est déjà arrivé d'avoir peur d'aller chez ma thérapeute ou d'y aller à reculons. Mais le jeu en vaut la chandelle.

Et vous, quels seraient vos conseils ?