« Chacun possède sa carte du monde. La carte du monde n’est pas le territoire. »
C’est une phrase que j’ai souvent entendue dans les formations de développement personnel. Au début, la métaphore résonnait en moi car même si j’en comprenais le sens intellectuellement, je n’arrivais pas à l’intégrer complètement.
Aujourd’hui, ça me parait être un enseignement important pour la connaissance de soi, une porte d’entrée vers la sérénité, l’humilité et la paix aussi.
Regardons la métaphore d’un peu plus près.
Imaginons un territoire. Et comme c’est bientôt les vacances, je vous emmène au Portugal qui s’est récemment doté d’un réseau autoroutier.
Si je prends une des cartes routières de mon père qui datent pour la plus récente de 1993, je n’aurai pas une vision très juste du réseau routier du Portugal. D’autre part, cette carte ne traitera qu’une partie du territoire, une région comme celle de Tras-O-Montes, mais en aucun cas du territoire portugais dans sa globalité détaillée. Je peux acheter une carte plus récente ou mieux m’équiper d’un GPS, sensé être au plus près de la réalité connue. Pourtant, même avec le GPS, il nous arrive fréquemment d’être au milieu de nulle part, suspendus dans le vide numérique de son petit écran alors que nous sommes bien sur une route tangible.
Bref, même le GPS n’a pas réponse à tout. Il ne détient pas la vérité !
Pour nous, c’est un peu pareil.
Nous avons tous une carte du monde, une manière de nous représenter la réalité vécue mais aucun d’entre nous ne détient la vérité, tout simplement parce qu’il est impossible d’avoir une vision parfaitement objective et complète d’un territoire aussi vaste.
Nous percevons la réalité à travers différents filtres : nos sens de prédilection (visuel, auditif, olfactif, kinesthésique, gustatif) notre vécu, notre éducation, nos expériences, nos croyances, nos valeurs…
Nous la percevons d’une manière très personnelle et forcément parcellaire parce que notre cerveau reçoit de (trop?!) nombreuses informations qu’il doit trier, prioriser, omettre pour construire une représentation de la réalité. Notre réalité.
Selon les filtres, un même évènement peut être perçu d’une manière très différente d’une personne à l’autre. On a coutume de dire qu’il n’y pas de bonnes ou de mauvaises cartes du monde pour autant il n’y a pas une représentation qui soit plus juste qu’une autre. En tout cas, ce modèle du monde impactera nos comportements, nos choix, notre vie.
Cette compréhension de ce pré-supposé de la PNL (Programmation Neuro-Linguistique) permet une connaissance de soi d’une part mais aussi une acceptation de l’autre dans sa propre vision du monde. L’autre n’a pas plus raison que vous, ou plus ou moins d’importance. Vous ne pouvez pas réfuter ce qu’il vit sous prétexte que vos ressentis sont plus forts que les siens et inversement.
Être conscient de notre propre construction de la réalité nous autorise à en changer, en la comparant avec celles des autres ou en prenant du recul par exemple. Il faut parfois savoir changer de point de vue pour changer sa vie.
Et vous, êtes vous plutôt verre à moitié plein ? ou à moitié vide ?
Le bout de phrase que vous citez est en fait une partie de ce qu’a dit très pertinemment le Dr Deepak Chopra, par rapport à la validité toute suspecte des expériences scientifiques et que reprend le Pr Jacqueline BOUSQUET (Docteur ès Science, Biologie, Biophysique, Chercheur honoraire au C.N.RS, Chargée d’enseignement à la Faculté Privée des Sciences Humaines de Paris Conférencière, Écrivain – la source originale est à présent manquante sur le Net). :
« L’approche matérialiste et rationaliste du vivant ne peut permettre l’appréhension de la vie
dans son essence et sa globalité, et donne une idée fausse, très réductionniste de la réalité (citant D. Chopra :)
– « Nous sommes fondamentalement englués dans la superstition du matérialisme qui nous dit que l’expérience sensorielle est le test décisif de la réalité.
Par conséquent, toutes nos méthodes de guérison sont également fondées sur cette superstition » –
Si vous comprenez vraiment ce qu’est la science, alors la science – au moins jusqu’à présent –
n’a pas été une méthode pour explorer la vérité.
La science a été une méthode pour explorer la représentation commune de ce que nous pensons être la vérité.
Et la carte n’est pas le territoire » ! (recitant D. Chopra:)
– « Si notre carte est incomplète, alors ce qui ne se trouve pas à l’intérieur de la structure de cette carte nous échappe et nous ne pouvons l’explorer » –«
Dr D. CHOPRA, médecin-philosophe américain d’origine indienne, pionnier des médecines non conventionnelles, est considéré comme l’une des 100 personnalités internationales les plus inspirantes du siècle selon Time Magazine. http://www.huffingtonpost.com/deepak-chopra/)
D’ailleurs, pour le conforter, voici une autre source tout scientifique et relayée par la bible des publications scientifiques (Pub Med) qui fait le constat suivant, « Pourquoi la plupart des conclusions des recherches scientifiques publiées sont fausses » (« Why Most Published Research Findings Are False » – cf. http://www.retrouversonnord.be/Epistemologie_des_sciences.htm#recherches).
Merci pour cet article très intéressant !
L’essentiel pourrait-être d’assouplir ses filtres pour qu’ils soient capables, en fonction des situations, d’enrichir les représentations habituelles avec une doses d’autres éléments. Laisser venir une petite proportion de nouveautés à interpréter à chaque occasion, progressivement, car le changement radical de point de vue peut-être difficile à conserver dans la durée.