Pour faire écho à un article du mois dernier dans lequel je parle de 3 bonnes raisons pour commencer un travail sur soi, voici 3 excuses-prétextes pour ne pas le faire. J’avoue m’être longtemps cachée derrière ces excuses pour ne pas amorcer l’accouchement de moi-même.
1. Je n’ai pas le temps !
Malgré ce qu’on croit, on a toujours le temps. Il faut juste savoir placer ses priorités.
Une séance de maïeutique dure selon les techniques entre 45 minutes et 1h30. Certains praticiens peuvent vous recevoir tôt le matin ou à l’heure du déjeuner, d’autres travaillent le samedi et j’ai même rencontré (au cours de mes formations) une psychothérapeute qui consultait le dimanche à Paris ! C’est dire si les possibilités sont vastes.
Mais c’est sur que si vous préférez passer 2 heures a jouer à Candy Crush sur Facebook…
Mon exemple : Je n’avais pas le temps. Un emploi du temps serré, un enfant en bas âge avec des horaires fixes de dépôt et de récupération chez la nounou, un travail prenant entre les deux. Pas de coup de main et la thérapeute avec laquelle je voulais travailler n’était pas disponible le week-end.
Ma solution : Rendez-vous à l’heure du déjeuner.
2. Ca coûte trop cher. Je n’ai pas d’argent pour ça.
J’avoue, c’est un budget. Surtout si vous choisissez d’y aller toutes les semaines. Cela dit, certaines techniques seront efficaces plus rapidement que d’autres. C’est pourquoi, je trouve indispensable de se renseigner un peu sur les techniques avant de choisir un praticien. Vous pouvez également faire confiance aux recommandations de vos amis. Une séance de thérapie à Paris coûte aux alentours de 60 euros, guère plus chère qu’une séance d’ostéopathie. Sachez que si vous ne pouvez pas vous offrir les services du thérapeute convoité, vous pouvez toujours essayer de négocier. D’autre part, certaines mutuelles peuvent prendre en charge une partie du budget mais sur des techniques ciblées comme la sophrologie par exemple.
Mon exemple : J’avoue que j’ai longtemps utilisé cette excuse. Avec le salaire de la nounou, un loyer, un enfant et un crédit, il ne me restait plus grand chose de mon salaire. Et puis, une paire de chaussures est bien plus utile qu’une thérapie. Enfin, c’est ce que je croyais. Car après la thérapie, c’est une nouvelle identité qui a pris forme beaucoup plus capable de mieux gagner sa vie, d’être augmenté, etc… Le ROI (retour sur investissement) est énorme.
Ma solution : J’ai commencé doucement au rythme d’une séance toutes les 3 semaines puis j’ai accéléré le rythme (1 séance par semaine) dès que j’ai senti les bénéfices dans ma vie. Je me suis donné les moyens d’augmenter le budget.
3. Je n’ai pas besoin de thérapie. Je vois très bien ce qui cloche chez moi. Je peux m’améliorer tout(e) seul(e) !
C’est sans doute vrai. Mais en partie seulement.
Si vous voyez ce qui cloche, c’est déjà un grand pas. Vous avez probablement une capacité d’analyse très fine, un recul de dingue et un mental extrêmement brillant qui vous donne une lucidité importante sur ce que vous vivez ou ce que vous avez vécu. Mais avez-vous réellement toutes les pièces du puzzle ? Voyez-vous la récurrence des scénarii qui se jouent dans votre vie ? savez-vous l’expliquer et changer cet état de fait ? Avez pris conscience des stratégies enfantines encore opérantes dans votre quotidien ? Y’a t’il des émotions que vous n’exprimez pas ?
On a beau être conscient de ce qu’on vit, il y a des choses qui peuvent nous échapper. Les gens qui sont en thérapie ne sont pas des gogoles pour autant, ils ont juste envie de se libérer pour vivre leur vie à 100%. Les thérapeutes ont entre leurs mains des outils qui ne nous sont pas accessibles facilement : analyse transactionnelle, programmation neuro-linguistique , psycho-généalogie, etc… et surtout ils deviennent notre miroir qui reflète ce que nous sommes vraiment.
Mon exemple : Moi ? Non, je n’ai aucun problème, tu rigoles ! Je n’ai pas besoin d’un psy !
Je me suis acheté le bouquin « Comment s’auto-psychanalyser ? » et j’ai cru que je pouvais le faire toute seule. Ma compétence analytique est brillante, mon mental est lucide mais bizarrement je n’arrivais pas à me sortir de certaines angoisses inexpliquées. Je ne parvenais pas à prendre ma place dans ma vie.
Ma solution : Essayer. Après deux séances j’étais convaincue du bien fondé de la thérapie.
Connaissez vous d’autres excuses pour ne pas prendre soin de soi ?
Des excuses j’en ai déjà entendu d’autres autour de moi…
1. « je n’ai pas de problèmes » (le déni)
2. « si cette thérapie marchait, elle serait remboursée par la Sécu »
3. « j’ai peur de travailler sur moi » (sous-entendu : il vaut mieux continuer d’aller mal plutôt que d’aller mieux, quitte à ce que ce soit un peu douloureux sur le moment !)
On a encore une belle marge de progression ;o)
Hello Elodie !
Merci pour ton commentaire ! L’excuse numéro 2 que tu mentionnes m’a fait marrer ! C’est tellement vrai !
Bonjour l’instinct grégaire en France ! Plutôt que de faire ses propres expériences et découvertes, on choisi de suivre le groupe, on vérifie ce qui est validé par la collectivité, l’état, les organismes sociaux.
Maintenant, si les gens n’ont pas envie de vivre leur vie, on ne peut pas les y forcer…