L’intelligence émotionnelle : plus elle est développée mieux vous savez gérer vos émotions et reconnaître celles des autres. Ainsi, elle vous aide à maintenir de bonnes relations avec votre entourage en interagissant de manière adaptée. Bref, l’intelligence émotionnelle est une compétence centrale dans nos vies.
La survie avant l’empathie
Selon une récente étude menée par William D.S. Killgore, psychologue de l’Université de l’Arizona, notre capacité à reconnaître les émotions de tristesse et de joie de notre entourage est moins performante après une mauvaise nuit de sommeil. Parallèlement, il a été démontré que la capacité à interpréter les expressions faciales des émotions telles que la colère, la peur, la surprise et le dégoût n’est pas altérée par le déficit de sommeil.
« C’est probablement parce que nous sommes câblés pour reconnaître les émotions plus primitives afin de survivre aux dangers » dit le chercheur William D.S. Killgore, professeur de psychiatrie, de psychologie et d’imagerie médicale à l’université de l’Arizona.
Alors que les émotions telles que la peur et la colère pourraient indiquer une menace, reconnaître les émotions sociales comme la joie et la tristesse est moins nécessaire à la survie immédiate.
« Quand nous sommes fatigués, il semble que nous sommes plus enclins à consacrer nos ressources à la reconnaissance des émotions qui pourraient avoir un impact sur notre sécurité et notre bien-être à court terme » a déclaré Killgore.
L’étude est basée sur les données de 54 participants, auxquels on a montré des photographies d’un visage masculin exprimant des degrés divers de la peur, la joie, la tristesse, la colère, la surprise et le dégoût. Les participants ont été invités à indiquer quelles étaient les six émotions qu’ils pensaient reconnaître sur chaque visage.
Afin d’évaluer la capacité des participants à interpréter des expressions émotionnelles plus subtiles, les images présentées étaient des photos composites d’expressions faciales. Par exemple, un visage pouvait montrer 70% de tristesse et 30% de dégoût ou l’inverse. Les participants ont vu un total de 180 expressions faciales mélangées à chaque séance de test.
Les chercheurs ont constaté que les expressions faciales flagrantes – comme un sourire évident ou un froncement de sourcils (90% heureux ou 90% triste) – étaient facilement identifiables par un participant, indépendamment de la quantité de sommeil. Les participants privés de sommeil ont eu plus de mal à identifier correctement des expressions plus subtiles de joie et de tristesse, bien que leur performance sur les autres émotions n’ait pas changé.
Lorsque les participants ont été testés à nouveau après une nuit de sommeil de récupération, leurs performances sur la reconnaissance des émotions de joie et de tristesse sont revenues à la normale.
La privation de sommeil impacte l’intelligence émotionnelle
Personnel médical, militaires, managers… certains d’entre nous travaillent quotidiennement avec leur intelligence émotionnelle et cette défaillance peut s’avérer critique pour nos relations personnelles et professionnelles.
Nous pouvons réagir de façon inappropriée lorsque nous déchiffrons mal les émotions de notre interlocuteur. Nous ne sommes pas aussi empathiques que d’habitude.
Un conjoint ou collègue peut avoir besoin de nous et avec un déficit de sommeil nous sommes moins capables de répondre à ce besoin, et pire, réagir de manière contre-productive.
Maintenant, vous savez ce qui vous reste à faire pour garder un bon niveau d’intelligence émotionnelle et prendre soin de vos relations.
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