Savez-vous qu’aujourd’hui 1 couple sur 7 en France rencontre des difficultés pour concevoir ?
L‘infertilité augmente partout dans le monde depuis 20 ans et touche les hommes comme les femmes. Perturbateurs endocriniens, alimentation carencée et trop sucrée, l’environnement a un impact non nulle sur la santé humaine et sa fécondité.
C’est mon cas et je connais bien le sujet parce que je suis l’heureuse porteuse du syndrome de Stein-Leventhal, aussi connu sous le nom de dystrophie ovarienne ou encore OMPK : ovaires micro-polykistique ou OPK ovaire poly-kistiques.
OPK ou OMPK : qu’est ce que ça veut dire ?
C’est un sujet très personnel et en même temps ce syndrome est très répandu puisqu’il touche 10% de la population féminine. A part quelques forums spécialisés sur internet, personne n’en parle.
Lorsqu’on m’a annoncé que j’avais une dystrophie ovarienne, j’avais 17 ans et on ne m’a rien expliqué de l’impact que ça allait avoir sur ma vie. Selon le gynécologue, ce n’était pas grave.
Si j’avais su dès le départ que j’avais une tendance à l’insulino-résistance, j’aurai sans doute acquis une hygiène alimentaire saine plus tôt. Dommage.
Voici donc quelques symptômes auxquels nous sommes soumises :
Aménhorrée : Absence de règles.
Dans ma vie de femme, j’ai passé plusieurs mois sans avoir de règles. Puis j’avais des règles plusieurs fois dans le mois. Aujourd’hui, mes cycles sont plutôt longs et très irréguliers.
Polymenhorrée : Lorsqu’on a la chance d’avoir nos règles, ça dure très longtemps. Trop longtemps, on dirait un film d’horreur. Epuisant.
Anavolution : Au lieu d’être libérés au moment de l’ovulation, les ovules se transforment en kystes, de petites poches remplies de liquide. Ces kystes s’accumulent dans les ovaires et augmentent parfois de volume. C’est pour cela qu’on parle d’ovaires polykistiques. Plus besoin de contraceptif orale.
Hyper-androgénie : Cela passe par une pilosité importante (ouf, j’ai été épargnée) et une manière de prendre du poids sur le haut du corps.
Acné : Même à 30 ans, on continue d’avoir des boutons dignes d’un ado de collège. Personnellement, j’ai eu une période ou mon taux de testostérone était si fort que j’avais des étendues de kystes acnéiques sous les maxillaires. Un cauchemar.
Résistance à l’insuline : L’insuline permet de réguler le taux de sucre dans le sang. Lorsque l’on est résistant, le corps va récupérer le sucre pour le stocker dans les cellules adipeuses autour de la taille plutôt que de le distribuer immédiatement aux cellules qui en ont besoin. Le pancréas se fatigue à force d’essayer de réguler le taux de sucre dans le sang et le diabète de type 2 peut finir par pointer son nez. Parfois, la résistance l’insuline mène à l’obésité.
Un traitement ?
Malheureusement on ne peut pas guérir du syndrome de Stein-Leventhal. La pillule permet de mettre les ovaires au repos et est souvent prescrit par les gynécologues pour soulager les symptômes. Personnellement, je ne la prends plus depuis mes 26 ans, depuis que je sais que je suis une contraception à moi toute seule.
Lorsqu’une femme qui souffre du syndrome Stein-Leventhal veut concevoir, on lui propose un médicament pour contrer la résistance à l’insuline : le metformin. Si cela ne fonctionne pas, on proposera un médicament encore plus costaud, le clomid pour provoquer l’ovulation.
Personnellement, pour ma première grossesse, j’ai pris du metformin pendant 3 mois, puis j’ai arrêté parce que je supportais mal de devoir prendre des médicaments. Trois mois après l’arrêt du metformin, j’étais enceinte. Rien n’est impossible.
Concevoir naturellement lorsqu’on a le syndrome Stein-Leventhal ?
Depuis 3 ans maintenant, j’essaye de concevoir à nouveau de la manière la plus naturelle qu’il soit. Je ne souhaite pas médicaliser la procréation et faire de ce projet un objectif tel que j’ai l’habitude de les concevoir dans mon métier ( Plan d’actions / Sous plan d’actions…) Parfois, on aurait juste envie d’un peu de légèreté, de facilité surtout lorsqu’on parle d’un évènement aussi beau et naturel qu’une grossesse. On voudrait être une femme normale.
J’ai testé Ava le Tracker de fertilité, mais évidemment il ne peut pas fonctionner sur moi, tant que je suis résistante à l’insuline. L’insuline inhibe l’ovulation.
Challenge STOP SUCRE
La fertilité passerait-elle par l’alimentation ?
C’est ce que je me propose de tester jusqu’à la fin de l’année en adoptant une alimentation à index glycémique bas : Exit pain blanc, cookie maison au chocolat au lait, muffin maison aux myrtilles, frites, pizza, pates, bombons etc…
En réalité, il s’agit juste de bannir tous les produits transformés industriels de ma cuisine ainsi que le sucre.
Bienvenue aux légumes verts, légumineuses, oeufs, fruits, crudités, pain allemand etc. Mon handicap dans ce challenge, c’est que je suis végétarienne, je ne mange ni viande ni poisson, donc il va falloir charger l’assiette. J’espère soulager mon pancréas et casser mon insulino-résistance.
Le sucre, cause d’infertilité ?
Selon la Zita West clinic, clinique londonienne spécialisée dans la fertilité naturelle et holistique :
Certaines études montrent qu’avec un apport pauvre en glucides on obtient une meilleure réussite dans le cadre des FIV. On sait que les œufs et les embryons ne prospèrent pas dans un environnement de glucose élevé.
Dans une étude présentée lors de la réunion de l’American Society of Reproductive Medicine (ASRM) l’année dernière (2016), les patientes engagées dans un protocole de FIV qui sont passées à un régime à faible teneur en glucides et riches en protéines […] ont augmenté leur taux de formation de blastociste de 19% à 45% et leur taux de grossesse clinique de 17% à 83%.Même les patientes avec un syndrome des ovaires polykystiques ont amélioré les taux de grossesse après avoir modifié leur régime alimentaire, a souligné l’auteur de l’étude, le Dr Russell. Sharon Phelan, MD, de l’Université du Nouveau-Mexique à Albuquerque, a déclaré: « Bien que la glycémie n’est pas suffisamment élevée pour être dans la gamme diabétique, il suffit d’être toxique pour le blastocyste en développement ».
Qu’en pensez-vous ?
Connaissiez-vous le syndrome Stein-Leventhal ? souffrez-vous d’infertilité ?
Bonsoir,
Je me reconnais tellement dans ton article.
Je suis du syndrome des ovaires polykystiques depuis des années mais je l’ai découvert qu’en 2018.
J’ai pris 50 kg en 5 ans (70 kg à 122 kg). Quand j’ai interpellé le gynécologue sur mon absence de règles et ma prise de poids, il me sort « je vais vous mettre sous pilule ». Catastrophe je prends du poids. Je suis allée voir une endocrinologue qui m’a diagnostiqué le SOPK. Elle m’a mis sous metaformine, mais je n’ai pas supporté le traitement. Donc seule solution = adopter un régime alimentaire à Index glycémique bas. Maintenant je lutte pour perdre du poids, mais c’est très difficile.